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Dialogue d'un soir d'Eté.
Une improvisation romanesque, un soir d'été, deux personnes, homme et femme, deux rôles derrière l'écran.Dialogue d'un soir d' Été.
L'homme / Lili-A
Comme tu veux, tout ce que tu veux en fait.
Tant pis... Je reste transit en voyant ton silence qui alimente ma
dépendance...
« Tout ce que tu veux » fais-en Porte étendard, brandis le
haut et loin pour clamer ton vouloir.
Je n'ai comme force intérieure que l'espoir de te revoir, d'être caressé
par ton regard...
Regarde plus loin , bien au-delà se trouve l'horizon où s'en
viennent se cacher les émois, ceux qui se taisent, ceux qui
se terrent... J'espère.
Dois-je interpréter tes silences qui ne sont contredits que par tes
regards, que je perçois comme l'offre d'une lueur d'espoir? Ce jour
pourtant, tu avais parfois ce regard qui ne disait pas non. Il n'est en
mon âme qu'un désir de donner.
Douce amie, ne me haïssez pas, j'ai tant à donner si vous m'y autorisez.
Prenez de moi, vous me comblerez.
J'irai peut-être alors combler les failles qui écartèlent
votre âme... Peut -être, enfin, si vous êtes sage.
Douce et tendre amie, je me réjouis de vous lire ainsi. Sachez
cependant ceci, j'ai à vous donner, la tendresse que vous méritez.
Le mérite, vous dites? Mais qui du monde sait que vaut
quoi, alors que nous ne sommes tous qu'humains, ici bas ?
Vous êtes ici bas, non-loin de moi. Et de vous à moi, je pense que vous
méritez un torrent de sentiments
Toréro vous semblez ; vouloir jouer à m'attraper, mais les
lueurs trop vives attisent ma peur et je danse l'esquive
pour éviter les heurts... Prenez garde à la charge!
Apeuré?
Prenez en considération, je vous prie toute ma modestie. Dans un élan
de sentiments j'ai cru vous avoir apprivoisée, vous avoir montré que je
n'étais point venu vous chasser, je vous prie de bien vouloir me
pardonner.
La chasse on ne donne à une chasseresse, qui de ses traits
poursuit la quête ultime, harponner en plein cœur pour ne
plus lâcher prise, et recueillir enfin , juste au creux de ses
mains, le palpitant trésor, pour toujours le chérir...
Je ne vous chasse pas ma belle, je suis juste inspiré quand vous êtes à
proximité. J'ai beaucoup à donner le temps d'un instant, furtif.
Je vais aller me coucher, terminant ainsi pour cette nuit cette
débauche de propos insoumis. Leurs sens étant vain et sans
conviction, je pense judicieux de devenir silencieux.
C'est en tous cas un joli prélude au silence que voilà.
J'espère que nos échanges courtois auront laissé sur vos
lèvres un léger sourire, qui pourra perdurer jusqu'à vous
endormir. Que la nuit vous soit douce, Ami.
Lili-A. ©
Tags : donner, soir, prenez, veux, moi
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